LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

Série     Balade sauvage

Lucy Tcherniak     Jonathan Entwistle

**** 

Premier épisode :

je me suis dit "Hmmm... mouais, c'est quoi ce truc branchouille, arty et poseur..."

Deuxième épisode je me suis dit " C'est pas mal foutu ce truc branchouille, arty aux personnages qui ne sont pas si agaçants que ça. Et puis c'est quand même chouettement mis en scène". Troisième épisode j'ai fermé ma gueule.

J'ai donc rendu les armes et me suis laissé embarquer dans cette cavale furieusement poétique. Furieusement, parce qu'on y trouve plein de petits choses qui vous déchirent le coeur. Une manière d'amener l'horreur et le trauma avec un humour suavement décalé, bref grande classe à tous les niveaux. Faut juste accepter d'entrer, se laisser bousculer et vous allez sniffer un univers acide et follement addictif. Follement, parce que la dinguerie d'ados perdus qui l'habite ne cesse de prendre de l'altitude pour ne plus jamais dégringoler, malgré quelques trous d'air dans le scénario, et ce jusqu'au final qui ne laisse personne descendre.

Je n'ai pas lu le comic book dont s'inspire la série mais le scénar et les dialogues de l'actrice et scénariste Charlie Covell taquine joliment le Peter Pan psychotique qui roupille en chacun de nous. Parce que cette "Balade Sauvage" revisitée par deux jeunes réalisateurs, arrivés tout droit du court, Lucy Tcherniak et Jonathan Entwistle, a fière allure. Ces huit petites demi-heures signent un film ovniesque porté par deux acteurs bien investis, défendant des personnages d'abord insupportables avant d'êtres bouleversants. Jessica Barden, découverte pour ma part dans la série Penny Dreadful et Alex Lawther aperçu dans Black Mirror, tous deux âgés de près de vingt-cinq ans s'imposent sans mal en ados. Je vous promet que ces deux-là ne quitteront pas de sitôt votre mémoire cinéphile.

Avec The End of the F... ing World, Netflix affirme pleinement son indépendance et son caractère. Pas sûre qu'un grand studio aurait signé pour emballer ce shoot désespéré. Libre, ample, surprenant, parfois maladroit dans ses concessions aux clichés du genre, ce Road movie made in Britain a du caractère. Celui d'une explosion. Celle de deux jeunes destins brisés, luttant contre les ogres, rajoutant des couleurs à la nuit, fuyant vers un inaccessible océan. En cela, la perspective d'une seconde saison gâche un peu le plaisir. On ne relance pas la course d'un météore.

Francisco,

L'avis des potes 

Mariano

 ... Pas séduit au début et même dégouté de ces ados fades et inintéressants lors des deux premiers épisodes insipides... et après la fin de l'épisode 3... voilà! C'est là que l'histoire commence! Et c'est très bien après, la musique, l'image, les cadres, les personnages, etc.
Même s'il n'y a pas grande surprise, si ça se perd un peu dans des clichés, ça se laisse voir agréablement et c'est un joli spectacle. Après, sujet de discussion: jusqu'à quel point une scène est un hommage ou une copie d'un autre film? Parce que "The end of..." est rempli des références de plusieurs films ; des imitations, plagiat, vol, hommages?

Thierry

... Singulier et strident, mais pas si méchant finalement. Un objet singulier qui tranche carrément avec certains paysages ambiants. Et il est vraiment réjouissant de voir Netflix, toujours plus puissant, et souvent intelligent, être capable d'oser la différence, être en mesure de frapper fort en nous balançant un film aux acteurs attachants que sans doute personne d'autre que Netflix aurait osé mettre en pellicule. Merci Netflix.....

 Cirimax

Un vrai bonheur avec ces deux merveilleux acteurs....on a pas ça chez nous... moi C'est le début qui m' attiré surtout quand le p'tit jeune dit : "Je crois que je suis un psychopathe " ....
J'ai vraiment aimé ce ton simple et prometteur....

2017 - 2019

Series Directed by 

Series Writing Credits  

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