LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

BARRY, welcome to the Bill Hader show !

Série   Polar   Humour noir   Farce    Drame

Bill Hader & Alec Berg

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Vous allez payer.

L’accès au catalogue des mythiques séries HBO via le pass Warner dispo sur Prime Vidéo va vous  transformer instantanément en pêcheur de perles.

Promis, ça vaut le coup. Pour le prix d’un paquet de clope par mois, le premier est gratuit, vous pouvez découvrir et savourer, voir redécouvrir, quelques séries étendards comme Six Feet Under, The Wire, Les Soprano, True Detective, Game of Thrones, ou des perles plus récentes comme The Night of, Succession, Euphoria (je pourrais encore en citer une bonne vingtaine) et donc, ma dernière trouvaille :  L’épatante série Barry !

 

Quelques mots sur ce bolide :

Il faut commencer en précisant que cette glorieuse épopée polardesque à la Fargo est co-produite, co-écrite, co-réalisée et interprétée dans le rôle titre par le génie comique Bill Hader. Ce type est déjà un phénomène. Un « effet spécial » à lui tout seul. Mix physique atomique de Jack Nicholson et Jim Carrey. Ferrari de l’écurie du Saturday Night Live de 2005 à 2013 , ce grand gaillard affiche déjà, à 44 piges, un sacré background. 

Fan des Monty Python et des parodies de Mel Brooks depuis son plus jeune âge, Bill affute donc son art de la déconne au SNL puis grandit au cinoche dans les premiers délires ados de Judd Appatow avant de pimenter de sa présence un paquet de comédies bien débridées. On peut aussi entendre résonner sa voix dans plusieurs dessins animés cultes comme l’Age de Glace, Monstres Academy ou Sausage Party.  Également imitateur de talent, Bill Hader est un authentique caméléon, capable de tout jouer.

 

Fort de ce parcours aussi décomplexé qu’éclectique ce véritable « showman » nous livre avec Barry son bébé. Et ça paye il « est » Barry.  Depuis 2018  toute l’étendue de son talent y explose. Sa prestation du magnétique au pathétique jusqu’au tragique façonne le show.

Et toute la distribution l’accompagne !

Quel plaisir de retrouver Henri Winckler, inoubliable Fonzie des Happy Days de mon enfance, excellent en prof de théâtre dégringolé des plateaux de ciné. Belle prestation de Sarah Goldberg, coup de foudre de Barry, dans son rôle d’actrice mendiant un peu de célébrité et abandonnant son talent au broyeur du star-system. Côté bad guys, saluons Stephen Root en protecteur toxique de Barry. Et puis mention spéciale à Anthony Carrigan en truand aux manières délicates. Pour celles et ceux qui seront conquis et iront jusqu’au quatrième acte vous aurez même droit à un hilarant caméo de Guillermo Del Toro venu faire l’acteur le temps d’une scène.

 

 

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Créé avec le concours d'Alec Berg, plume d’HBO et fan de Hader, ce parcours d’un implacable tueur à gage accédant à l’art et aux sentiments en déboulant par hasard en plein cours de théâtre développe l’humour noir jusqu’au plus dark avec une classe folle et un sens aigu de l’auto dérision.

Ce ton unique tutoie même par moments  celui de Breaking Bad  ou Better Call Saul aussi bien sur le fond que sur la forme. Cette manière drôlissime, parfois glaçante mais sans cesse virtuose, de faire grandir un personnage entrainé dans des situations de plus en plus cauchemardesques. Tout ça pour dire que Barry délivre une jolie collection d’instants de grâce télévisuelle.

 

Pour synthétiser grossièrement disons que tous les compteurs sont au vert.

Écriture, réal, interprétation, c’est un régal permanent pour les yeux, les oreilles et l’esprit. Entre deux éclats de rire grinçants Barry plonge dans le drame, parfois l’horreur, mais avec une gourmandise et une générosité narrative ultra stimulante et totalement jouissive.

Barry ose tout et transpire la passion et l’engagement. Je ne vais rien spoiler de l’intrigue mais la notion de spectacle est omniprésente autant pour les personnages que pour les spectateurs. La fiction déborde du cadre et l’immersion est absolue. Chaque protagoniste fait son show et la spirale infernale du récit, soutenue par une BO cinq étoiles et un art sublimé du cadrage et du montage, nous entraîne joyeusement au fond du gouffre.

 

La quatrième et dernière saison est en cours de livraison et j’appréhende déjà ce petit moment de déprime à l’idée qu'il s'écoulera un certain temps avant de retomber sur un tel morceau de home-ciné.

Calez vous dans le canapé et courez-y !

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dispo sur Prime (Pass Warner)

2018 - 2023 

 

 

 

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30/04/2023
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