LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

THE DEAD LANDS, l'âme des guerriers

Action      Aventure            

Toa Fraser

*** 

151014.jpg

 

 

 

 

 

 

Prêter un Blu-ray est un geste noble et toujours source de joie, sachez-le.

Merci donc à mon pote Nico de m'avoir fait découvrir cette série B à l'ambition plus que louable.

 

L'âme des guerriers, aux origines de la culture Maori. 20 ans après le drame urbain de Lee Tamahori (Once were warriors) voici le retour aux sources du mythe pour tous les curieux de la culture Maori. Un direct-to-vidéo certes cheap mais ô combien choc. On y suit le sanglant parcours initiatique "à la Conan" du jeune Hongi lancé à la poursuite du cruel Wirepa, responsable du massacre de sa tribu, dans la Nouvelle-Zélande des temps anciens. Un socle scénaristique plutôt neuf et dépaysant.

Déjà, respect.

 

Capture-decran-2015-07-30-a-18.jpg

 

-1.jpg 

 

Malgré son budget de série B, cadres serrés et photographie sans éclat, on sent rapidement que le travail de préparation a été rigoureux et exigeant. Décors et costumes, même limités, témoigne d'un vrai souci de créer un climat authentique, même si recréer un monde disposant de si peu de traces écrites procède forcément de l'imaginaire. Idem pour les acteurs, tous au taquet, physiquement impressionnants et déroulant avec fluidité des dialogues rédigés dans un dialecte Maori savamment reconstitué. 

 

L'art de la guerre.

Il faut accepter le principe de ses combats ou la posture et l'attitude du guerrier avant même de porter les coups doit pétrifier l'adversaire, source du Haka des All Blacks. Toutes langues dehors, yeux exhorbités, le cérémonial peut prêter à sourire pour le spectateur occidental mais l'engagement est total et l'hommage aux origines de la culture Maori force le respect. Chaque affrontement déroule la fascinante chorégraphie d'une lutte ou la vitesse prime. Le choc est barbare et l'art virtuose.

 

Si le jeune acteur, John Rolleston (Boy) est parfait dans son rôle de jeune bleu à déniaiser, celui du monstre et mentor, grâce auquel le héro en devenir accomplira sa vengeance, est totalement scotchant. Lawrence Makoare interprète ici la figure mythique terrifiante du dieu-cannibale régnant sur le territoire des morts traversé par les protagoniste de cette équipée sauvage. Ce type, après avoir joué les orcs sans pitié pour Jackson dans ses deux trilogies consacrées aux Hobbits et à l'anneau de pouvoir, explose ici en personnage prisonnier de sa propre légende. Sa présence à l'écran est irradiante et inoubliable. Son monologue de repentir, au coeur du film est même un grand moment de cinéma. Ce guerrier redoutable et terrifiant, gardien des lieux, deviendra le maître Yoda du jeune Jedi Maori. Au cours de ce parcours, il s'humanisera autant que son élève deviendra un héros restaurant l'honneur de son peuple et de ses ancêtres.

 

The-Dead-Lands-La-Terre-des-Guerriers-VF_reference.png

 

Famille, tribu, héritage.

Les morts sont ici omniprésents. Un dialogue permanent avec les esprits accompagne la marche d'Hongi. Une sorte de "grand-mère feuillage" apparait pour guider le jeune homme dans les moments de doute et de peur. Une dimension mystique que l'on peut trouver un peu kitsch mais que je trouve bienvenue et qui est en parfaite cohérence avec la démarche du réalisateur Toa Fraser. Remettre en avant les origines et l'âme d'une culture qui a bien faillit disparaitre. Une démarche courageuse, voir assez admirable en cette période de suites et reboots assomants qui fait de The Dead Lands le petit frère tout à fait présentable du grandiose et viscéral Apocalypto de Gibson. Un pur film d'action, du survival bien saignant et un vrai désir d'offrir de l'inédit.

 

Bref, cette rareté entre pour moi dans la catégorie du direct-to-vidéo à sauver de l'oubli. Même imparfait et affublé d'une musique techno-tribale absolument à chier, il s'agit bien là d'une bonne tranche saignante de cinéma de genre, au sens le plus noble du terme.

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

Si même James Cameron le dit 


 

 

 

 

 

137320_front.jpg

 

 

 

2014

 

1H45

 

 

LE BLU-RAY        Petit budget oblige, la photographie est propre mais sans éclat mais le niveau de détail est impérial. Couleurs, piqué, l'expérience HD est particulièrement généreuse.

 

Director:

 
 
 foto189_extlarge.jpg


21/09/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi