LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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QUAND VIENT LA NUIT, Roskam goes to america

Film Noir    Drame                                        

Michaël R. Roskam 

*** 

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Imaginez l'attente:

Le nouveau film du réalisateur de l'écrasant Bullhead.

Le dernier rôle ciné du pleuré, regretté, tu-nous-manques, James-Tony Soprano for ever- Gandolfini. Face à lui,  le puissant Tom Hardy,  la charismatique Noomi Rapace et quelque part, dans l'ombre, le rôle titre de Bullhead, Mathias Schoenaerts. Comment ne pas espérer un truc terrassant ? Un immense moment de cinéma? Alors, déçu?

 

 

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Disons que je viens de voir juste "un bon petit polar". Plutôt bien écrit, correctement filmé et forcément bien joué. Bravo à Tom Hardy, et comment ne pas savourer chaque réplique de maître Gandolfini. Il s'agit là du premier scénario directement couché pour le ciné par l'immense Dennis Lehane. Une extrapolation de sa nouvelle "Animal Rescue". Lehane est à la source de cathédrales du genre comme Mystic River, Gone Baby Gone, quelques épisodes de Sur Ecoute et Shutter Island. Soit, de l'épais et du secouant. Ici, il revient à quelque chose de plus "traditionnel". 

 

Bob et cousin Marv tiennent un "bar-dépôt" ou transite l'argent de la pègre. Un braquage et l'intrigue va alors habilement bouleverser les rôles de chacun. Je ne parlerai pas du dénouement car spoiler est un crime sévèrement sanctionné par les internautes et ils ont raison. Mais force m'est d'avouer que j'ai simplement passé "un bon moment".  Des dialogues au jeu des acteurs, jusqu'aux belles  et profondes ambiances nocturnes classement éclairées par le chef-op de Bullhead Nicolas Karakatsanis, tout glisse comme du velours à un rythme, attention je vais dire le mot : "pépère". Ca y est j'ai lâché le morceau. J'ai trouvé Quand Vient la Nuit sympa comme tout mais, pépère.

 

Bullhead m'avait cloué du début à la fin avec son atmosphère à couper au couteau et son personnage au bord de l'explosion. J'attendais retrouver un peu de ça avec l'escapade américaine de Roskam. mais entre-temps ce brillant réalisateur a apprit la politesse. L'hommage aux fondamentaux du film noir est évident, la plaisir de tourner aussi, mais à aucun moment la sensation d'être face à une oeuvre brûlante, nous tire de cette confortable somnolence. Sans compter que les prestations de Schoenaerts et Gandolfini restent selon moi trop "prévisibles" pour apporter la surprise et le supplément d'âme qui en aurait fait le monument tant attendu.  Après, je n'exclue pas de l'avoir, justement, trop attendu et d'être alors, dans cette cinéphile fébrilité qui est la mienne, "passé à coté".

Peut-être se dégustera t'il dans quelques années comme un bon vieux classique. Un de ces films d'atmosphère porté par des acteurs magnifiques, dont on sait exactement comment ils se déroulent, mais dont on savoure la constante justesse et le confort visuel et narratif. (A propos de confort visuel le transfert blu-ray est un régal, du détail, des couleurs vivantes et la belle matière filmique de l'Arri Alexa) Aussi, je ne peux pas vous le déconseiller.  Non seulement je le reverrai mais tout bon collectionneur de Blu-ray ou DVD se doit d'avoir dans ses rayonnages le dernier rôle de Tony Soprano.

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

Atmosphères 

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(THE DROP)

 

2014

 

1H45

 

 

LE BLU-RAY                 Du velours. Détails, couleurs profondes, et cette matière filmique propre à l'Arri Alexa.

 

 

Director:

Writers:

(screenplay), (short story "Animal Rescue")

Stars:

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08/10/2015
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