LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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MORGANE, hello Dolly !

SF
Luke Scott

*** 

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Quelques mots.

Sur ma séance VOD d'hier soir...

 

Luke Scott, est-il le digne fils de papa Ridley?

Même si le résultat est à moitié convaincant, j'ai envie de répondre "peut-être bien". Parce que l'autre moitié de son premier long-métrage ciné dispose de solides atouts et que l'on parle bien ici d'un premier film, donc l'indulgence doit rester de mise.

 

Avant d'être un poil plus dur (mais pas trop) je ferai d'abord dans le serrage de pogne pour le choix, ô combien louable aujourd'hui, de taper dans un registre SF sans pyrotechnie, super-héros ou CGI en pagaille. Il y a ici, sur le thème du clonage et de l'intelligence artificielle, une véritable atmosphère, de vrais décors et une chouette galerie de personnages servis par quelques stars issue des meilleures séries télé. Luke a compris que l'on ne signe pas un bon film sans de solides personnages  ni de vrais acteurs. Et Morgane (avec un e en français) affiche une belle distribution.

La jeune et magnétique Anya Taylor-Joy en tête.

 

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Dommage, alors, que tous les personnages soient inégalement nourris par un scénario qui a bien du mal à s'épanouir. J'en arrive donc au truc qui plombe : La structure du récit. Même si le thème est fascinant, l'histoire est incapable de préserver ses zones d'ombres et mystères. En 45 minutes de séquences et dialogues explicatifs, la messe est dite. J'ai même deviné le twist final dès la scène de la douche (nan, j'ai pas spoilé!!!)

Hélas, ce n'est pas la seconde partie laborieusement survival/slasher, bridée par un budget serré et un montage aux raccords parfois hasardeux, qui peut alors éviter à l'ensemble de basculer dans le hautement prévisible et de déjà-vu. Et puis ce qui pourrait bien condamner Morgane à un oubli poli c'est de débarquer un an après le brillantissime Ex-Machina d'Alex Garland, qui sur le même thème et une même unité de lieu, tirait admirablement parti de son huis-clos, le tout sur un modèle de scénario et de réalisation.

 

Sobre, le plus souvent frontale, la mise en scène de Luke Scott est soignée mais sans génie.  Elle bénéficie malgré tout d'une photographie vintage du meilleur goût signée Mark Patten (qui a fait ses armes comme assistant sur les récents films du papa et qui signe l'image de la série du moment : "Taboo". Un chef-op dont on entendra parler) D'ailleurs, certains plans forestiers ont évoqués dans ma mémoire de nostalgique le Legend de Ridley.

 

Mais je terminerai, malgré tout, en insistant sur le fait que Morgane mérite quand-même un coup d'oeil. Même maladroit, ce petit morceau de SF a la délicatesse de jamais prendre le spectateur pour un simple bouffeur de pop-corn et qu'il soulève de passionnantes  interrogations sur les notions d'âme et de conscience. Et puis, je l'évoquais au début de cette chronique hâtive, l'actrice du rôle-titre : Anya Taylor-Joy!!!! (The witch) Cette jeune fée de vingt ans est totalement prodigieuse. Maquillage blafard sur son visage de faon, Morgane devient grâce à elle, une créature instantanément crédible. comme l'était la créature d'Alien, il y a quarante ans...  

 

 

 

 Francisco, 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

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2016

 

1H30

 

 

L'image :Visionnée en VOD HD, l'image de Morgane, délivre un rendu assez élégant, sans piqué ravageur, à la photographie plutôt vintage. Une sensation presque "argentique" du plus bel effet.

 

 

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05/02/2017
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