LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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LA LÉGENDE DE BEOWULF, tonight we dine in hell !

Animation   Conte épique    Gore Viking                                        

Robert Zemeckis 

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Que reste t'il de Beowulf, (15) ans après sa sortie ?

 

 

 

Tout

Beowulf reste une tranche de cinoche barbare, radicale et viscéralement primaire. Beowulf c'est le conte des contes. La berceau de l'Heroic Fantasy. Livre de chevet de Tolkien et terreau premier du Seigneur des Anneaux. La matrice de Conan le Barbare. Sur le thème increvable et éternel du guerrier conquérant délivrant un peuple d'une oppression maléfique, Zemeckis retourne aux sources du Mythe. Sur les terres brumeuses d'un Danemark des origines.

 

Raconté d'abord au coin du feu, par de scandinaves paladins ce récit aux auteurs multiples se transforma en poème épique, l'une des oeuvres les plus anciennes de la littérature anglo-saxonne. De cette légende d'un autre millénaire les scénaristes Roger Avary (Pulp Fiction, Les lois de l'attraction) et Neil Gaiman (Stardust, Coraline) ont tirés le muscle et la moelle. Un récit guerrier absolument dantesque stimulant au plus haut point le papa de Retour vers le Futur, toujours avide de nouveaux défis et territoires à explorer. 

Beowulf surgit donc sur les écrans en 2007. Violent, éclaboussant le spectateur, et sans concession.  150 millions de dollars de budget, des mouvements de caméra vertigineux, embrassant d'un seul mouvement l'ensemble du paysage comme pour planter le décor sur la scène d'un gigantesque théâtre. Le tout servi par une 3D pré-Avatar et une B.O venue du fond des âges signée Alan Silvestri (Avengers, Flight

 

 

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Même revu en 2D  mais dans un transfert Blu-ray impérial l'immersion reste pour moi totale et intense. Entre un massacre inaugural tétanisant et un final accroché sur le dos d'un dragon, le spectacle délicieusement bourrin se paye même le luxe, en son coeur, de murmurer un drame shakespearien sur la maladie du pouvoir, l'ambition dévorante, l'âge et la mort. Angelina Jolie emballe le reste, déroulant ses courbes affolantes dans l'ombre profonde de la caverne où sommeille le monstre Grendel.

 

Sur le fond comme sur la forme, Beowulf n'est ni pour les littéraires ni pour les enfants.

Il n'épargne personne.  Pire que cruel, l'accueil de ce film ahurissant sera : tiède... L'horreur pour un chaudron. Box-officement parlant, ce ne sera pas la révolution attendue. Déficitaire aux USA la production ne se remboursera que sur les recettes mondiales. Coté critiques, en France, seule la noble revue Mad Movies saluera la flamboyance et l'aspect dépoussiérant de la chose.

Et pourtant, en le restituant dans son contexte (la motion-capture en est encore à ses balbutiements) Beowulf reste un véritable tour de force cinématographique. Même si la technique montre aujourd'hui ses limites sur certains visages (quelques regards éteints ici et là) j'embarque encore comme un môme dans ce grand huit. 

Recausons donc de la motion-capture. Une technologie adoptée par le réalisateur en 2004 sur le Pôle Express et qui trouvera son point final et son apothéose avec le drôle de Noël de Scrooge en 2009. Depuis, cette science de l'image virtuelle s'est affinée et nous a récemment offert un somptueux Livre de la Jungle mais cet ancêtre sent bon l'exploration courageuse et l'expérimental bien aéré. 

 

Le bonus increvable de cette tranche saignante, barbare et bien velue, reste cette jolie brassée de géants de l'écran ayants prêtés leurs traits à une joyeuse galerie de vigoureux scandinaves. Ray Winston, Angelina Jolie, Anthony Hopkins, Brendan Gleeson, Robin Wright, John Malkovitch ou Crispin Glover... Not so bad, non? Mais le plus grand mérite du film de Zemeckis c'est quand même d'avoir balayé la précédente déclinaison du mythe signée Graham Baker en 1999, avec notre Christophe Lambert. Désolant moment de cinéma pour rire entre potes avant de se quitter bourrés et en chialant. Depuis 2007, L'honneur est sauf. Basique, tripal, ardent, prosternez-vous devant le seul et l'unique Beowulf.

Prenez-en plein la poire!

 

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

Motion-capture origines 


 

 

 

 

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2007

 

1H55

 

LE BLU-RAY       Top-démo aux débuts du Blu-ray, la galette bleue affiche toujours un piqué de compétition et des contrastes puissants. The show must go on. 

 

Director:

 

Writers:

  (screenplay), (screenplay), 1 more credit »
 
 

 

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17/06/2015
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