LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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BRONX, le Marchal est dans la place

Polar

Olivier Marchal                                                                                                                       

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Du pur, 

Du solide.

Du brutal.

Du qui n'a pas vraiment goût de pomme et qui défouraille sévère.

 

Cramez l'ensemble sous le grand soleil de Marseille, offrez à l'écran une brassée de flics carbonisés aux gueules solidement burinées, des filles et des femmes de tous âges à la beauté sauvage, une chaleureuse ambiance de corruption généralisée puis saupoudrez l'ensemble d'une série de gunfights à dépoiler tes enceintes et enterrer la concurrence hexagonale et vous obtenez un vrai bon polar de cinoche qui vous fera oublier deux heures durant le sinistre sifflement du vent dans le grand silence des multiplexes.

Parce qu'ici, au-delà des clichés Marchaliens, tous au garde-à-vous avec "la famille" côté seconds rôles savoureux, c'est bien l'écran large et le savoir-faire qui régalent.

 

Marchal a de la compassion pour les flics, ses ex frères d'armes, plus que jamais en première ligne et faillibles face à la barbarie contemporaine, mais il aime aussi le grand cinéma et les personnages qui en jettent.

Au diable la crédibilité, ici les cadavres s'empilent comme à la parade et les parrains mafieux ont la gueule fabuleuse de Gérard Lanvin. Olivier à toujours fait dans l'emphase et cette générosité là fait un bien fou dans la posture trop souvent auteurisante ou humiliée dans le comique troupier du polar français. Un genre, je ne le répèterai jamais assez, que cet ex-flic a littéralement ressuscité  à l'aube du nouveau millénaire avec 36, Quai des Orfèvres, fabuleuse symbiose du Heat de Michael Mann marié aux plus grandes heures du film policier français à la Verneuil. Un coup de maître dont il s'empressera ensuite de noyer la suprême élégance dans les abysses du furieusement gothique MR 73, joyau noir peuplé des fantômes et véritable exorcisme de la première vie de Marchal. Dix ans durant Marchal a frayé avec le mal et connu le prix et l'arrière goût tenace que laisse dans le regard et sur les âmes la violence des hommes. Rien n'a changé. Dès l'introduction, Bronx nous ramène un Marchal qui ne s'est pas franchement réconcilié avec la vie. Au programme, une intrigue en forme d'entonnoir où s'empilent une jolie collection de destins plombés n'ayant que le choix des armes.

 

 

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Alors, nouveau coup de maître?

Non, pas franchement. Mais Marchal n'a plus rien à prouver. Il reste le patron.

Ici, il s'amuse et assure correctement le job. Bronx sur Netflix c'est la sortie cinoche à la maison. Ambiance total western ! Sans voisiner avec l'exigence de ses premiers opus, le réjouissant metteur en scène des Lyonnais et Carbone, nous ressert malgré tout une nouvelle intrigue de flics ripoux mafieux contre mafieux en guerre contre ripoux etc ... (parce qu'il y aura toujours quelque chose de pourri au royaume de Marchal) mais cette fois, le patron nous braque en se laissant aller au pur plaisir du spectacle. C'est pas vraiment grave si on se mélange un peu les pinceaux entre les magouilles des uns et des autres. Il faut juste sentir que tout cela finira par exploser et, de ce côté là, le contrat est rempli.

 

Je l'ai déjà dit, les filles sont magnétiques et les mecs flambent. Une distribution intergénérationelle qui laisse espérer de beaux lendemains pour certains. Honneur aux anciens avec une séquence d'ouverture merveilleusement défendue par Lanvin et Dani, soulignons également les nobles présences de Madame Claudia Cardinale et du granitique Jean Reno. Côté sang neuf, je ne connaissais pas Lannick Gautry mais cette baraque affiche une sacrée présence. Tout comme le rappeur Kaaris que j'avais bien repéré dans BraqueursMais le grand kiff c'est côté image et montage. Là, on peut crier: "Bienvenue au bal des pros ! ". Qu'un hors-bord trace dans les premières lueurs de l'aube son méditerranéen sillon ou qu'éclate une fusillade nocturne éclairée comme dans Zero Dark Thirty et voici  que s'impose avec grâce l'ambition visuelle de ce divertissement aussi sanglant et meurtrier que sans prétentions.

 

Bronx fait du bien un peu partout et c'est beau à regarder. Rien que ça c'est déjà beaucoup. Je n'attends rien d'autre lorsque je me plante devant un bon film d'action US. Sauf qu'ici c'est un gars de chez nous qui paye la tournée, alors... santé !

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis des lecteurs

 

Pat

 

"Olivier Marchal est énorme dans le sombre. Les sons sourds de la fusillade sont d'un réalisme parfait quant aux acteurs, exceptionnels et bien encadrés par les vieux Reno et Lanvin. L'avenir des bons polars est assuré avec cette jeunesse là..."

 

 

Chroniques    Marchal 

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2020

 

1H55

 

Réal:

 Olivier Marchal

Scénar:

 Olivier Marchal

Acteurs:

 Lannick GautryStanislas MerharKaaris  | 
 

  

 

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31/10/2020
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