LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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BOARDWALK EMPIRE, requiem for a drink

Série    Fresque criminelle     Drame                            

Terence Winter

*****                                

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 ' Pour les amateurs de sagas mafieuses, Boardwalk, c'est la cathédrale du genre!"  

 Luc (mon voisin)

 

On connait un petit peu le mec derrière tout ça.

Et faut reconnaître que ce grand monsieur a un petit CV bien chargé. Là, il nous a encore sorti le furieux et le brutal. Je pourrais en regarder au petit déjeuner. Aucun risque de devenir aveugle. L'Initiateur de cette oeuvre d'envergure, vous l'aurez reconnu, n'est autre que Monseigneur Martin Scorsese!

Le papa de Taxi Driver et Raging Bull confirme ici (producteur et réal du pilote) son statut de maître de la peinture du gangstérisme. Casino, Les Affranchis, trônent fièrement aux cotés du Parrain de Coppola et du film testament de Leone "Il Etait une Fois en Amérique".  Marqué par la plume d'un des papas de la fascinante famille mafieuse des Soprano : Terence Winter, l'empreinte de ce géant du septième Art est omniprésente. Avec le label Scorsese, on peut imaginer que les pointures se sont bousculées au portillon pour obtenir un ticket pour le show.Et dès le premier épisode de la saison 1, le résultat à l'écran a dépassé toutes mes espérances.

 

Ce qu'il y a de plus marquant dans les séries US, au delà d'une exigence formelle rarement prise en défaut, c'est  l'excellence de la direction d'acteur.  Et ce, du premier rôle au figurant qui passe le balai en arrière plan. Ce festival de tronches mafieuses à souhait, né dans l'esprit du scénariste du Loup de Wall Street et des Soprano est illuminé par des dialogues féroces et saignants et déroulé sur le tapis rouge d'une une mise en scène qui n'a rien à envier aux chef d'oeuvres du genre. Le Roi de ce sombre royaume: Steve Buscemi alias Nucky Thompson.  Ce Parrain d'Atlantic City, campe un personnage totalement fascinant, tout en aspérités et jamais schématique.  Sans rien spoiler, certaines de de ses scènes chatouillent les hauts sommets de l'interprétation.

 

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Pour qui aime ce genre d'univers, le ravissement est permanent.

Deux trois mots sur le fond, et sans rentrer dans les détails de l'intrigue pour ne pas spoiler. (Spoiler est un crime) Le rythme du pilote donne le ton. On soigne le contexte, on prend le temps de planter le décor. L'intensité dramatique s'affirme d'une saison à l'autre dans un fascinant crescendo. Le final de la saison 2  est un tel coup de tonnerre qu'il faut même quelques épisodes à la troisième saison pour reprendre de l'altitude. Comme dans toute bonne série, l'univers de Boardwalk s'enrichit sans cesse de nouveaux personnages hors-normes. Exemple concret dans cette saison 3 : l'arrivée du psychopathe Gyp Rosetti. En voilà un de must de l'enflure! Une de ces savoureuses ordures que vous allez adorer détester. L'archétype du chien fou ultra-violent à la Scorsese. Sa présence contamine rapidement l'ensemble de la saison 3.  Et la série de basculer alors dans un nouvel abîme de violence.

 

 

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Après le déchainement, la quatrième saison a l'intelligence de calmer le jeu.  L'histoire revient se nicher au plus intime des personnages. Montrer les effets de cette "explosion". Et c'est dans cette atmosphère crépusculaire que le sentiment de désolation confine alors à la tragédie. La plus belle fin de saison jamais vu sur un écran se trouve pour moi au terme de ce quatrième acte. 

En explorant les racines du mal, la cinquième et ultime saison exhume la mémoire. L'enfance puis l'ascension de Nucky. Où comment un type bien bascule inexorablement du coté obscur. Profonde mélancolie, fantômes et illusions perdues hantent cet incroyable final. Un cinquième acte dont la puissance narrative évoque directement le somptueux et funèbre Il était une fois en Amérique. Voilà, c'est dit.

 

Écrite à l'encre noire, cette inexorable descente aux enfers est portée par un traitement Blu Ray techniquement remarquable (avec peut-être un bémol sur la troisième saison qui accuse parfois de légers flous visiblement inhérents au tournage) Inutile de préciser que la HD rend plus intense encore la présence des acteurs et que la finesse et le niveau de détail dans l'image nous régale de l'incroyable richesse des décors et costumes.

Il faut préciser que sur le plan de la direction artistique on tient là le sans faute absolu. Boardwalk Empire est une de ces réussites qui souligne l'inexorable prise de pouvoir du petit écran sur le grand. Les Soprano, Six Feet Under, Breaking Bad,Mad-Men, House of Cards, Game Of Thrones, True Détective, Band Of Brothers, The Pacific... Chacune dans leur genre, ont su atteindre voir même dépasser l'ambition de leurs référents cinématographiques. Pour celles et ceux qui peinent à prendre le temps de bouquiner, voici clairement une nouvelle forme de littérature.

   

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 


 

 

Along the Boardwalk 

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Chroniques  Scorsese

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 Dispo sur Prime (Pass Warner)

 

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Dispo sur Prime (Pass Warner)

 

2010 / 2015

 

 

LE BLU-RAY      La HD rend plus intense encore la présence des acteurs.  La finesse et le niveau de détail dans l'image nous régale de l'incroyable richesse des décors et costumes. Une magnifique texture d’image pour un Blu-Ray impérial.

 

 

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21/08/2015
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