LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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BLOOD FATHER, here is Daddy !!!

Action      Road movie

Jean-François Richet 

***  

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Merci.

Une chaleureuse poignée de main à Jean François Richet

C'est grâce à ce film que ce bon vieux Mel est revenu irradier nos écrans de son charisme ravageur. Les petits musclés qui ont suivis ne sont que des majorettes à coté de Gibson. Le réalisateur de la saga Mesrine aime les acteurs à gueule et il offre au seigneur du cinéma d'action des années 80 un retour aussi burné que buriné.

 

Il est clair que l'éternel héros badass de la trilogie Mad Max et des quatre volets tonitruants de L'Arme Fatale a été taillé à l'épreuve du temps. L'âge, les rides, la picole, les excès, les colères, la barbe et le poil gris l'ont transformé en Dieu de l'Olympe du polar de caractère. Un seul gros plan sur cet acteur au charisme dévastateur et le film s'installe au-dessus du tout-venant. Après une introduction totalement anecdotique, dont on aurait pu allègrement se passer, c'est d'ailleurs l'apparition de Gibson qui plante solidement le décor. Jean-François, sois sympa, repasse au montage et offre nous une Director's Cut qui ouvrirait directement sur cette séquence. Parce tu as assuré, le reste vaut vraiment le détour. Allez, retour à cette "vraie" ouverture. De son visage, creusé et travaillé par les années percent ses grands yeux clairs qui ont forgé le mythe. Le plan s'élargit jusqu'à l'installer au centre d'une réunion des Alcooliques Anonymes. Tout est dit. Blood Father sera une  histoire de rédemption servie bien saignante.

Welcome back, Mel!

 

 

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N'en déplaise aux fachos de la bien-pensance qui l'ont définitivement épinglé à leur tableau de chasse des "antisémites"pour un malheureux dérapage lors d'une nuit bien arrosée (que celui qui n'a jamais sorti une seule énormité quand il était bourré lui jette la première pierre) cette star authentique et réalisateur à la puissance écrasante n'a jamais cessé à mes yeux de rester une figure de premier plan.

 

Alors même si le récit de Blood Father ne cherche jamais à sortir du cadre du cinéma de genre, le vrai sujet du film étant le retour à l'écran d'une véritable star, le style et la manière imposent le respect. Pas de musique qui fait boum-boum. Des combats réalistes et sans pirouettes. Ce n'est clairement pas la fête à neuneu. Nous ne sommes pas non plus ici dans l'abattage à la chaine de malfaisants façon John Wick ni au pays lisse et merveilleux du CGI et de la surenchère pyrotechnique façon Fast and Furious 5, 6 et 7(le film a coûté 20 fois moins cher).

Non, Richet ne vous paye pas un ticket pour le Disneyland de la mitraille et de la course poursuite. Le réalisateur vous invite d'abord à rencontrer des personnages avant de jouer au chorégraphe de la baston. Mel, dans une belle photographie cuivrée au piqué acéré (Blu-ray impérial) est filmé ici avec un profond respect. Chaque plan sur lui semble nous dire "regardez le bien, parce que des mecs comme lui, il n'y en aura plus".

 

 

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Soyons francs, on s'en fout un peu de l'intrigue parce que Blood Father est empreint de toute cette nostalgie d'un cinéma d'action aujourd'hui disparu. Et c'est ce qui rend ce polar sans prétention aussi attachant. Le scénario laisse quand même aux personnages le temps de respirer. Cette histoire de paternité retrouvée ne bouleversera pas l'histoire du cinéma mais "elle existe". Gibson y est instantanément crédible et impose sa loi d'un bout à l'autre du métrage sans faillir. Il y est somptueux, émouvant, intense, bref, ressuscité. Son humanité déborde du cadre. Face à lui, même si pas mal de blogeurs ciné ont flingué sa prestation, je trouve que la jeune Erin Moriarty (True Detective) est plutôt chou et pleine de charme. Elle contraste admirablement avec ce bloc de masculinité taillé dans le roc et sous l'orage qu'est notre Braveheart-for-ever.

Côté bad guys, Diego Luna joue très bien la misérable petite frappe dépassée par les évènements. Il est entouré d'une sympathique collection de patibulaires Sicarios pour garantir le label "gros teigneux" de cette honorable série B.

 

 

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Certes, les clichés du récit de rédemption s'alignent comme à la parade, le montage a parfois la séquence courte et le raccord mesquin, mais le tout est servi avec ce petit supplément d'âme qui réchauffe admirablement ce plat traditionnel du cinoche américain.  Et ç'est aussi le résultat du boulot de Jean-François Richet. Voilà un bon petit  film-de-gars qui ne cherche pas à tutoyer les chefs-d'oeuvre mais qui, même en flattant le bourrin, ne se moque pas non plus de son public. Pour tous ceux qui avaient un peu faim, on nous sert ici un bon tacos de cinoche d'1h30. Pour les amoureux de la belle image, on souligne cette patine qui sent bon la cire et le bois de chêne et rendra ce film regardable pendant de longues années encore. Mais on est surtout heureux parce que c'est un film pour tous les fatigués des branleurs et des imposteurs qui polluent aujourd'hui les écrans. 

Ouais, Gibson nous rappelle gentiment c'est qui  le patron et ça, franchement, ça fait du bien. Je le reverrai avec le même plaisir que lorsque je me repasse un bon vieux western, les deux pieds sur la table basse et le verre de whisky bien calé dans la main, tout en grattant tendrement la tête de mon vieux lévrier pétomane.

  

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

Le retour du roi

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2016

 

1H30

 

LE BLU-RAY          Tous les compteurs sont au vert! détails, couleurs, contrastes. T'es beau en Blu-ray, Mel.

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21/01/2017
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