THE MESSENGER, de la mort à la vie
Drame Guerre Chronique sociale
Oren Moverman
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Juste.
The Messenger a l'immense mérite d'aborder un sujet jamais exploité au cinéma.
Le funèbre quotidien de ces militaires chargés d'annoncer aux familles le décés de leurs proches tombés au combat. Porté par deux acteurs charismatiques et habités, Ben Foster et Woody Harrelson, ce film douloureux sur le deuil et le difficile (impossible?) retour à la vie civile mérite de figurer auprès des plus grandes oeuvres sur la guerre.
Le réalisateur porte sur chaque personnage un regard emplit de compassion sans rien cacher de leur névroses et c'est ce qui rend ce film aussi émouvant. Nous sommes loin ici des sentiers balisés d'hollywood et plus proche de la tradition naturaliste du cinéma Américain qui a éclairé les années 70.
Film sur "les effets de la guerre", il renoue avec un cinéma "soucieux du réel" qui faisait toute la force de l'incontournable Voyage au Bout de l'Enfer de Cimino où plus récemment du Démineurs de Kathryn Bigelow. The Messenger n'a jamais eu l'honneur d'une sortie en salle en France à l'heure ou déferlent tant de produits sur-calibrés, spectaculaires mais qui finalement, ne surprennent plus personne. Ce dédain est aberrant. The Messenger est un grand film. Sa mise en scène sobre et précise libère un fabuleux jeu d'acteurs.
Woody Harrelson, toujours sur le fil du rasoir et, à ses cotés, le magnétique Ben Foster (Du Sang et des Larmes, Les Amants du Texas, Six Feet Under) Chacun a droit à ses moments de bravoure mais le monologue final de Foster mériterait être étudié dans toutes les bonnes écoles de cinéma.
Grand moment de ciné !
Engagés
2009
1H50
Le Blu-ray : L'extrème finesse du transfert HD est à l'image de cette oeuvre infiniment précieuse
Director:
Oren MovermanWriters:
Alessandro Camon, Oren MovermanA découvrir aussi
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