LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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PEAKY BLINDERS, Birmingham Empire

Série      Gangsta-opéra-rock                               

Steven Knight  

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Le voici !

Vibrant de santé. Musclé. Violent. Rock et rageur. Le petit frangin teigneux de Boardwalk Empire !!!

Une "gangster-épopée" au plus près de la rue. Des personnages solides, habités par des rêves de grandeur et les pieds dans les flaques des bas-quartiers. Immédiatement crédibles, portés par la plume alerte du créateur et scénariste Steven Knight (Locke, Les Promesses de l'Ombre).

 

Librement inspirée de l'histoire vraie d'un gang ayant sévi dans le Birmingham d'après la première guerre mondiale, les clins d'oeil aux grandes fresques mafieuses abondent.

Le plan d'un gamin courant dans la rue avec en arrière plan les hautes cheminées d'usine de la cité ouvrière évoque directement le testament de Leone Il était une fois en Amérique. Tommy, le chef de meute noie comme Noodles ses traumas dans l'opium. Magistralement campé par Cillian Murphy, l'acteur assure méchamment dans le registre "impassible mais implacable" et ramène à la vie le fantôme de Michael Corleone. Le jeune Parrain de Coppola. Leader-né, contrôlant sa famille, ses frères, sa soeur et prêtant une oreille encore attentive aux conseils de sa tante.

 

Son ascencion apparait d'emblée inéluctable et laisse rapidement deviner les tragédies qui en découleront. Quant à la violence et la gouaille de cette réjouissante bande de gangsters, il serait difficile de ne pas y lire l'hommage aux Affranchis de Scorsese.  Cette violence opératique explose dans plusieurs séquences évoquant les plus grandes heures des sagas mafieuses du septième art, au coeur de luxueux cabarets jusque dans les coulisses des champs de courses. Les Peaky Blinders nourrissent un dragon. Et le brasier n'est pas prêt de s'éteindre.

 

 

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Au delà de ces références pleinement assumées, Peaky Blinders trouve rapidement son propre style. L'alchimie nous saisit comme une claque. On appelle ce phénomène l'évidence. "Cette série ne pouvait pas ne pas exister". L'apanage des grandes réussites télévisuelles. Addiction quasi-immédiate. 

Il faut être en pleine dépression pour ne pas savourer ce festival de gueules au cuir tanné, ces trois rôles féminins de caractère (impressionnante Helen McCrory dans le rôle de l'auguste Tante Polly) et un glaçant Sam Neil tout en violence contenue. Impossible de rester insensible à une direction artistique impériale, cette photographie de peintre flamand arrosé au whisky pur malte et cette B.O rude et bien calanchée, enflammée par le Red Right Hand de Nick Cave and the Bad Seed.

 

N'en jetez plus, J'ai envie de suivre ces types et de les accompagner jusqu'au bout. Signe qui ne trompe pas, la saison 2 a embarqué deux immenses acteurs. Tom Hardy et Noah Taylor ! C'est un peu ça le principe d'un show réussi. Quand on se régale, et que l'on sait que le meilleur est encore à venir. Et le meilleur se confirme.

 

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La saison 2 se dévore avec un appétit d'ogre.

On mord à belles dents dans cette écriture rock et serrée. Le cuir chauffe, la folie affleure dans le regard d'un Tom Hardy se régalant de son rôle.

Idem pour Noah Taylor et son dentier tout moisi pour évoquer la pourriture intérieure du personnage. Leurs savoureuses apparitions n'éclipsent en rien le talent de Cillian Murphy. Bien au contraire. L'acteur en sort grandit. 

 

Dans cet affrontement de stradivarius il impose sa note et son timbre sans faiblir, en pleine possession de son art. Tout simplement indétrônable. Son grand regard clair toujours posé au-delà des êtres et des choses, porté par l'ambition de ceux qui ne craignent plus de mourir au combat. L'engagement d'un acteur bien conscient de tenir là le rôle de sa vie. Peaky Blinders, la vigoureuse réplique de BBC Two aux Parrains d'HBO. Un duel de titans. L'explosion d'un immense acteur au charisme... atomique.

 

 

Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

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2013 - 

6 x 60mn

 

LE BLU-RAY             Coloré et détaillé. Indispensable pour savourer le travail exemplaire assuré sur les décors et costumes. Une petite tape sur les doigts malgré tout, pour de vilains fourmillements dans les scènes en basse lumière. (Je suis désolé, amis-puristes des réglages, il va falloir réactiver le "digital clean View" de votre écran...Oui, je sais c'est âpre, mais la vie est ainsi faite. Beaucoup d'injustices et une touche de digital Clean View)

 

 

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20/07/2015
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