Nos Heures Libres

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GRAVITY, expérience

SF                                                                
Alfonso Cuaron

 

***** 

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L'Art et la manière.

Un prodige de réalisation au service d'un survival transcendental. Ou, comment transformer un scénario de série B en fable universelle. La simplicité atomique du récit, portée par un savoir faire vertigineux laisse la place libre à la sensation. Le scénario se résume à l’enjeu le plus simple et universel qui soit : "Survivre" et rien ne vient couper l'action. 

Le spectateur est en immersion absolue entrainé dans la spirale de plans-séquence vertigineux. La sensation de vivre le drame en direct est ici d'une efficacité redoutable. Plus qu'un film, Gravity est une expérience. 

L'opposition simple et viscérale au vertigineux et glaçant 2001. Deux chocs cinématographiques sans précédents. Cuaron sublime les codes traditionnels et nous ramène à la vie. Kubrick les refuse et nous conduit à l'énigme ultime. Avec, à terme, un cycle bouclé et une renaissance. Quand un chef d'oeuvre répond à un autre. Deux partis-pris tenus de main de maître.

 

 

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Survivre.

Ce simple mot suffit à un génie pour bâtir le plus intense des récits. A condition d'avoir sous la main des acteurs solides. Inutile de préciser que la vf est oubliable et qu'il est indispensable de le visionner en VO. 

Clooney assure, en présence rassurante et moteur du "réveil" de Ryan. Second-rôle mais figure essentielle et "révélateur".  Mais Sandra Bullock devient, seule, maître à bord. Personnage verrouillé dans son deuil inconsolable. Enfermée dans sa combinaisons, le visage et le regard concentre toute l'expression. Inutile de préciser que l'actrice décroche enfin un rôle à la mesure de son talent.  La "girl next-door", toujours authentique et immédiatement attachante, joue ici de tous les sentiments, peur, renoncement, sursaut, avec une égale maîtrise.

Sans ses deux acteurs, ce film, esthétiquement et techniquement prodigieux, ne serait qu'une rutilante coquille vide. Leur profonde conviction et l'humanité qui émane de ce formidable duo de cinéma rend alors ce récit de résilience non plus seulement spectaculaire mais viscéral et essentiel. Retour aux fondamentaux de l'héroïsme et du sacrifice, débarrassés de nos terriens atermoiements. Chaque seconde compte. Agir fait loi.  La vérité, la narration et la résolution reposent sur le mouvement.  Élément premier du cinéma. Retour à la matrice.

 

 

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Son précédent film, les Fils de l'homme, était un chef d'oeuvre d'anticipation.  Gravity  lui, est une fable inoubliable. Deux parcours aux dimensions "biblique".  Deux dates dans l'histoire de la SF. Sans bonhommes bleus ni G.I.'s de l'espace. Avec Gravity, Alfonso Cuaron, secondé par le saint-patron des directeur-photo Emmanuel Lubezki (Birdman, The tree of life) s'offre en plus le luxe d'avoir franchi une nouvelle frontière dans l'évolution des effets et spéciaux et systèmes de prise de vue. 

Quoi de mieux qu'un Blu-ray pour s'abandonner à la maitrise de l'ensemble. Précision infinie et profondeur de champs, forcément, vertigineuse.  Voici un transfert HD médaillé d'or pour un tour de force proprement  stupéfiant. 

 
 
Francisco,
 

 

 

 
 
 
 

 

Hors limites

 

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2013

1H30

 

 

Le Blu-ray :  Une 3D qui donne le vertige. En 2D l'excellence du transfert ne trahit aucunement cette "expérience" cinématographique. Une précision inouie. Une profondeur de champs, forcément, vertigineuse. Voici tout simplement un blu-ray médaillé d'or pour ce tour de force technique et technologique proprement miraculeux.

 

 

Director:

 
 
  
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21/06/2015
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